Plus de publications
Buying Shorts
A force de passer nos journées à chercher quelque chose à acheter, sans succès, nous avons fini par trouver quelque chose à vendre.
La poussière retombe un peu
Depuis la fermeture de Silicon Valley Bank (SVB) et de Signature Bank, les événements se sont précipités. Le week-end des 18 et 19 mars a été agité en Suisse où les autorités ont cherché à « rétablir la confiance » en organisant le rachat de Credit Suisse par UBS. La BCE, la Fed, associée au Trésor américain, ainsi que d’autres banques centrales ont salué cette « action rapide » de nature à « garantir la stabilité financière ».
Dur dur d’être un banquier central
Après les statistiques montrant une économie sous haute pression, la Banque centrale américaine (Fed) est prise au dépourvue par la faillite de la SVB et le stress sur les banques régionales. Elle a, malgré tout, décidé de remonter son taux directeur de 0,25 % mercredi dernier, mais le contexte a quelque peu changé. La Fed jongle désormais sur trois tableaux : lutte contre l’inflation, taux d’emploi maximum et... maintien de la stabilité financière.
La Fed va-t-elle oui ou non baisser ses taux cette année ?
Bien que Jerome Powell ait affirmé que la lutte contre l’inflation n’est pas terminée et qu’aucune baisse de taux n’est envisageable cette année, les marchés semblent parier le contraire. Comment expliquer ce hiatus ? L’analyse de Philippe Waechter, chef économiste chez Ostrum AM.
Après la pluie le beau temps sur les marchés de crédit
Ainsi l’indice souverain européen réalise-t-il une performance de +1.71% sur la semaine, soit quasiment un an de portage de Bund 10 ans, et plus que les indices d’obligations corporates, autour de +1.2% que ce soit sur le segment High yield ou Investment grade.
Tout cela pour dire qu’il est indispensable d’être positionné sur les marchés actuellement tant la force de rappel est importante en cette fin d’année, après les chutes inconsidérées et indifférenciées des mois passées. Plusieurs phénomènes combinés, techniques ou fondamentaux, viennent expliquer ce mouvement :
Si les rendements offerts ont donc déjà baissé significativement depuis quelques semaines, avec un indice Crossover (représentant le marché du High yield) passé de 650 à 450 points de base et des taux swap 5 ans passés de 3.2% à 2.6%, soit un total de 260 points de base de baisse de rendement embarqué pour l’investisseur, ils restent encore tout à fait attractifs et n’ont pour le moment retrouvé que leurs niveaux de l’été 2022. De plus, notons que l’essentiel des flux récents s’est fait sur le cœur du marché obligataire, indices en tête, ce qui laisse une prime significative pour tout un pan du marché, à la lisière ou en dehors des indices obligataires, extrêmement concentrés sur les blue chips mastodontes de dette.
Si nous nous trouvions ainsi embarrassés à trouver quelque explication lorsque les valorisations chutaient de jour en jour il y a quelques mois, alors même que la qualité des entreprises n’avait pas changé et qu’il nous semblait, au moins en Europe, que les taux souverains et la BCE restaient cappés par le manque de dynamisme économique et l’hétérogénéité de la Zone, nous sommes presque tout aussi muets devant le regain d’optimisme actuel, dont les vecteurs existent bien sûr mais qui, pour l’essentiel, n’ont pas changé depuis trois mois. Il a juste fallu patienter que le marché analyse la situation, calme son stress et commence à se repositionner sur les mêmes obligations qu’il rejetait en masse quelques semaines auparavant.
A titre d’exemple, nous joignons ici l’évolution du prix et du rendement de l’obligation Picard 2027 qui donnera une bonne idée à nos lecteurs de la volatilité ambiante et de la marge restante pour retrouver les rendements du début d’année 2022, que nous ne devrions en réalité pas revoir avant plusieurs mois, voire plusieurs années, en raison notamment du plancher BCE, driver « alpha » des taux, passé de -0.5% à 2.5% :
Ce contexte d’accalmie sur les taux et de réouverture progressive de la possibilité de refinancement pour les entreprises a entraîné le début de deux tendances qu’il faudra surveiller :
Généralement favorable au créancier car les nouveaux acquéreurs refinancent en général toute la structure en remboursant les anciennes obligations en avance, la vigilance reste de mise dans deux situations :
Un contexte plutôt porteur donc pour le marché obligataire en général et pour les fonds Octo AM en particulier, qu’il s’agisse d’un regain fort de performance sur les dernières semaines ou d’une collecte tout aussi importante avec plus de 45M€ d’encours complémentaire depuis début septembre, notamment sur le fonds Octo Rendement 2025, passé en quelques semaines de 80M€ à 120M€ d’encours.
Une fois n’est pas coutume mais, devant cet engouement, profitons enfin de cet hebdo pour un billet d’information : si le fonds Octo Rendement 2025 répond tout à fait à un contexte d’incertitude et à la fixation d’un rendement post-hausse des taux pour stocker de la trésorerie en attendant des jours meilleurs sur d’autres classes d’actifs, il peut être opportun, pour des investisseurs ayant vocation à détenir structurellement des obligations en portefeuille, de fixer leur rendement pour une période la plus longue possible. Conscient qu’il serait hasardeux de constituer des fonds à maturité sur des périodes trop longues en raison surtout de la pauvreté du gisement, Octo AM a donc décidé de lancer ce 28 novembre 2022 un nouveau fonds à échéance, collant en tous points avec la philosophie value du millésime précédent : Octo Rendement 2028.
Matthieu Bailly, Octo Asset Management
Octo AM
Newsletter
Chaque jour l’actualité de l’asset management dans votre boîte email.
INSCRIPTION
Le fonds du jour