Plus de publications
Buying Shorts
A force de passer nos journées à chercher quelque chose à acheter, sans succès, nous avons fini par trouver quelque chose à vendre.
La poussière retombe un peu
Depuis la fermeture de Silicon Valley Bank (SVB) et de Signature Bank, les événements se sont précipités. Le week-end des 18 et 19 mars a été agité en Suisse où les autorités ont cherché à « rétablir la confiance » en organisant le rachat de Credit Suisse par UBS. La BCE, la Fed, associée au Trésor américain, ainsi que d’autres banques centrales ont salué cette « action rapide » de nature à « garantir la stabilité financière ».
Dur dur d’être un banquier central
Après les statistiques montrant une économie sous haute pression, la Banque centrale américaine (Fed) est prise au dépourvue par la faillite de la SVB et le stress sur les banques régionales. Elle a, malgré tout, décidé de remonter son taux directeur de 0,25 % mercredi dernier, mais le contexte a quelque peu changé. La Fed jongle désormais sur trois tableaux : lutte contre l’inflation, taux d’emploi maximum et... maintien de la stabilité financière.
La Fed va-t-elle oui ou non baisser ses taux cette année ?
Bien que Jerome Powell ait affirmé que la lutte contre l’inflation n’est pas terminée et qu’aucune baisse de taux n’est envisageable cette année, les marchés semblent parier le contraire. Comment expliquer ce hiatus ? L’analyse de Philippe Waechter, chef économiste chez Ostrum AM.
A vos sacs, prêts, partez!
Rare chez nous – oui je le sais – de l’optimisme.
Je vais essayer d’en faire bon usage.
Nous avons initié plusieurs positions en portefeuille depuis la semaine dernière et je vais vous parler aujourd’hui d’une en particulier : CAPRI Holdings (actuellement à 2% du fonds).
Même si le nom de la société n’évoque pas grand chose de prime abord, je suis persuadé que nos lectrices seront plutôt familières avec les marques du groupe et que la gent masculine qui nous suit devrait les connaître par le biais de leurs épouses, filles ou petites-amies (amies tout court également!).
En effet, CAPRI détient les entités Versace, Jimmy Choo et Michael Kors – pour être tout à fait précis, il s’agissait de Michael Kors jusqu’aux acquisitions de Jimmy Choo en 2017 puis de Versace en 2018 ayant conduit au regroupement sous la holding CAPRI.
La société est gérée depuis 2003 par John D. Idol. Ce point est crucial car Idol est un excellent PDG – avec un track record de qualité – et a notamment été derrière le rachat de Donna Karan par LVMH en 2001 (il en était alors le PDG) lorsque la marque iconique était en grande difficulté financière. Il est donc familier des situations complexes et a prouvé sa capacité à retourner des businesses lors de mauvaises passes.
Faisons un saut dans le temps pour revenir à la semaine dernière, au 8 février précisément – le jour de la publication des résultats. Le cours de CAPRI a dévissé de -25% à la Bourse de New York pour une raison simple : les marges opérationnelles sont sorties nettement en dessous de ce qui avait été annoncé par le management et de ce qu’anticipait le marché (de 21% à 16% d’une année sur l’autre notamment à cause de performances moins bonnes que prévues sur le segment wholesale).
A ce niveau, cela n’en a pas encore l’air, mais il s’agit à nos yeux d’une excellente opportunité d’investissement : en segmentant les trois divisions voici ce qu’il en ressort sur les 12 derniers mois :
– Versace : ventes 1100M, résultat opérationnel 190M
– Jimmy Choo : ventes 650M, résultat opérationnel 30M
– Michael Kors : ventes 3900M, résultat opérationnel 900M
En appliquant les métriques de valorisation du luxe sur Versace et Jimmy Choo (environ 3,5x les ventes et 20x le résultat opérationnel) – ces deux marques se valorisent entre 4 et 6Mds indépendamment de Michael Kors. Au cours actuel, cela implique une valorisation comprise entre 2 et 3Mds pour la seule marque Michael Kors (soit environ 0,75x les ventes sur les 12 derniers mois et 3x seulement le résultat opérationnel).
Cela nous semble extrêmement peur cher payé surtout compte tenu de la transition annoncée vers un modèle plus tourné vers le “DTC” (direct to consumer) à marges plus importantes. Avec un patron de grande qualité et des perspectives très négatives déjà dans le cours, il en ressort une excellente opportunité d’investissement selon nos critères chez Monocle.
Comme quoi, dans ces marchés tirés par les sentiments, certaines pépites peuvent émerger, et il suffit de se balader à Paris lors de la Fashion Week pour les trouver !
Excellente semaine,
Max
Monocle Asset Management
Newsletter
Chaque jour l’actualité de l’asset management dans votre boîte email.
INSCRIPTION
Le fonds du jour